Le Live de l’ADAE a eu lieu comme prévu le jeudi 22 mars 2018 et pour ceux qui ont réussi à braver les grèves, ils ont ainsi participé à un évènement fort intéressant et profond sur le thème des « conflits d’intérêt ».
En effet, c’est un sujet auquel tous les dirigeants et les administrateurs d’entreprises moyennes françaises doivent faire face car comme on a pu le constater lors des échanges très nourris évoquant les situations rencontrées par chacun des participants. Celles-ci s’avèrent jamais simple à traiter tant des forces d’intérêt contraires s’affrontent, et bien souvent le dirigeant se trouve seul à gérer ce type de situation risquée, notamment de juge et partie, pouvant directement mettre à mal la pérennité de l’entreprise.
Les témoignages éloquents des 3 membres de l’ADAE – Catherine Gobet, Patrice Meunier et Rémy Mahoudeaux – invités à partager les situations vécues ou observées, ont donné le tempo et la matière pour lancer les débats et sur les meilleures pratiques pouvant être identifiées pour gérer ce type de situation.
Celles-ci peuvent être très difficiles à appréhender si on n’attache pas toute l’attention qu’elles requièrent où l’intérêt général se trouve alors confronté à un ou des intérêts personnels, révélant directement des sujets d’éthique et d’exemplarité du Dirigeant ou de l’Administrateur.
Ont été abordés des situations fort diverses de relation de l’ETI ayant pris une participation minoritaire dans une startup, les différences d’appréciation entre la stratégie nécessaire pour l’entreprise et la volonté des actionnaires dans une société cotée, la confusion d’intérêts entre un auditeur mandaté pour un audit stratégique et sa future mission de dirigeant opérationnel de la société qu’il a auditée, ou encore le sujet de la gouvernance d’un propriétaire à 90% de l’entreprise, son management et ses résultats déficitaires mettant à mal la pérennité de l’entreprise. Sans parler des intérêts différents et contradictoires indépendamment de ceux de l’entreprise elle-même, d’actionnaires et administrateurs tous membres d’une même famille.
De cette grande diversité d’expériences, il apparaît que revenir aux fondamentaux d’une bonne gouvernance au sein de l’entreprise devient le formidable rempart à ces dérives et que le rôle central d’un administrateur indépendant, référent professionnel et éclairé pouvant rassurer et défendre plus naturellement l’intérêt supérieur de l’Entreprise s’impose au sein du Conseil d’Administration ou du Conseil stratégique pour appréhender, gérer ou régler ces situations fort risquées pour le futur de l’entreprise.
D’excellents échanges interactifs, avec des questionnements et des réflexions de fond ponctuant tout le petit déjeuner ont semble-t-il été appréciés par tous !
Que nos 3 intervenants soient vivement remerciés et à bientôt donc, pour partager vos pratiques et témoigner de vos expériences lors du prochain Live de l’ADAE